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Baromètre des experts-comptables : le chiffre d'affaires des TPE-PME continue de baisser, de 0,3 %, au 1er trimestre 2025

Le Conseil national de l'Ordre des experts-comptables (CNOEC) a publié les chiffres de l'activité économique des TPE-PME pour le 1er trimestre 2025, via son outil d'analyse « Image PME » : le chiffre d'affaires des TPE-PME françaises a diminué de 0,3 % par rapport au 1er trimestre 2024, principalement en raison d'une baisse en janvier 2025. Il s'agit du 2e trimestre consécutif de repli d'activité, dans un contexte de poursuite de la hausse du nombre de défaillances. Les résultats présentés ne tiennent, toutefois, pas compte de l'inflation, qui a augmenté significativement depuis fin 2021.

Source et méthodologie de l'étude - Le baromètre des experts-comptables présente les chiffres d'affaires (CA) déclarés par les TPE-PME sur leurs télédéclarations de TVA, mensuelles ou trimestrielles, et intégrés dans la base de données Statexpert, avec les autres télédéclarations fiscales et sociales réalisées par les experts-comptables pour le compte des TPE-PME.

Composition de l'échantillon analysé. Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 560 000 entreprises au niveau national, présentes lors d’un trimestre analysé et lors du même trimestre de l’année précédente. En sont exclues les entreprises dont le CA mensuel ou trimestriel dépasse 3 fois l'écart-type du CA mensuel ou trimestriel moyen des entreprises du même secteur d'activité ou dont le CA annuel est supérieur à 50 M€. Les évolutions sont calculées en glissement annuel (une période par rapport à la même période de l'année précédente) et corrigées des jours ouvrés (voir dépêche https://rfcomptable.grouperf.com/actu/55060.html ).

Indicateurs de mesure utilisés. Les indicateurs utilisés sont, depuis le 3e trimestre 2020 (voir dépêche https://rfcomptable.grouperf.com/actu/46485.html ) :

-l'indice de chiffre d'affaires (ICA), qui mesure l'évolution du CA moyen par entreprise entre un trimestre et le même trimestre de l'année précédente. L'ICA est affiché, dans le baromètre, en base 100 en N-1. Un ICA de 102,1 signifie donc une augmentation de 2,1 % par rapport à la même période de l'année précédente ;

-l'indice de chiffre d'affaires cumulé (ICAC), qui mesure cette évolution entre le 1er trimestre et le dernier trimestre disponible de l'année N, comparativement à la même période de l'année N-1. Dans les graphiques, l'ICAC est affiché en évolution en %.

Prise en considération des effets de base. Un effet de base peut survenir lorsque l’évolution d’une variable entre N et N-1 varie non pas en raison d’une variation du niveau de la variable entre ces 2 dates, mais principalement en raison de l’évolution antérieure (entre N-1 et N-2). À titre d'exemple, si une entreprise a subi une forte baisse d’activité entre N-1 et N-2, alors il y a plus de chance que l’évolution soit positive entre N et N-1.

Pas de prise en compte de l'inflation. Précisons, toutefois, que les résultats ne sont pas corrigés de l'inflation, qui a progressé significativement depuis la fin de l'année 2021. Sur un an, les prix ont augmenté de 0,8 % en mars 2025, comme en février selon l'Insee. Les accélérations des hausses de prix des services, notamment ceux des assurances et de l’alimentation, en particulier ceux des produits frais, sont compensées par les baisses de prix de l’énergie et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés.

Légère baisse du chiffre d'affaires des TPE-PME au 1er trimestre 2025 - Au 1er trimestre 2025, l'indice de chiffre d'affaires (ICA) des 560 000 TPE-PME françaises de l'échantillon analysé est de 99,7, soit une diminution de chiffre d'affaires (CA) de 0,3 % en valeur par rapport au 1er trimestre 2024. Ce résultat est la conséquence d'une baisse sur le mois de janvier et de deux légères hausses lors des mois de février et mars. Il s'agit, toutefois, du 2e trimestre consécutif de repli de l'activité pour les structures de l'échantillon, dans un contexte de poursuite de la hausse du nombre de défaillances, selon le rapport Altares du 1er trimestre 2025.

Ce résultat moyen masque, néanmoins, des disparités en termes géographique et sectoriel (voir ci-après).

Au 1er trimestre 2025, les TPE-PME de trois régions affichent une croissance d'activité et celles des autres territoires, un repli. Ainsi, les entreprises des Hauts-de-France enregistrent un 3e trimestre consécutif de hausse et la meilleure performance (+ 1 % en valeur), suivies par celles de Bretagne (+ 0,5 %) et de Normandie (+ 0,4 %).

Les structures du Grand Est (- 0,1 %) et d'Île-de-France (- 0,2 %) voient leur CA quasi stagner, avec un résultat qui reste supérieur à la moyenne nationale. Celles de Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes affichent une baisse de 0,3 % en valeur, au niveau de la moyenne française.

Les TPE-PME de Bourgogne-Franche-Comté (- 0,4 %), d'Occitanie (- 0,5 %), de La Réunion (- 0,6 %), de Provence-Alpes-Côte d'Azur (- 1,1 %), de Centre-Val de Loire (- 1,2 %) et surtout de Corse (- 3,4 %) enregistrent un recul d'activité plus important.

Analyse détaillée de l'activité par secteur - Le baromètre « Image PME » du 1er trimestre 2025 a analysé l'évolution de l'activité de plusieurs secteurs, via les indices ICA et ICAC définis ci-avant.

Secteurs dont le CA a augmenté par rapport au 1er trimestre 2024. Pour les secteurs suivants, l'activité a été en hausse au 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024 :

-avec un effet de base nettement favorable, l’activité des agences immobilières de l’échantillon enregistre une forte croissance lors du 1er trimestre 2025 : + 12,7 % en valeur comparativement au 1er trimestre 2024. Selon l’article du Journal de l’Agence (magazine B2B spécialisé dans le domaine de l'information et des services pour les professionnels de l'immobilier), les réseaux Century 21, La Forêt et Orpi indiquent que la demande reste en nette progression depuis le début d’année, portée par la réduction des taux d’intérêt sur les derniers mois et la tendance à la baisse des prix de vente. Cette reprise reste, toutefois, inégale selon les territoires, la dynamique étant plus porteuse dans certaines grandes agglomérations comme Toulouse. On note aussi un regain à Paris et en Île-de-France, après plusieurs mois d’ajustement des prix. Néanmoins, selon le site meilleurtaux.com, après avoir diminué lors des derniers mois, les taux repartent légèrement à la hausse en avril, en lien avec l’augmentation du taux OAT 10 ans, taux auquel les banques se financent, même si celles-ci restent en phase de conquête de clients. Selon Altares, les défaillances se sont réduites de près de 17 % sur un an ;

-les TPE-PME françaises de l’enseignement de la conduite voient leur CA poursuivre sa hausse : + 6,2 % en valeur sur le 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024. Cette croissance continue s’explique par l’émergence des auto-écoles en ligne qui ont bouleversé le modèle traditionnel des auto-écoles avec leurs prix compétitifs et leur flexibilité. Le secteur fait face à de multiples évolutions : généralisation du permis de conduire à 17 ans, digitalisation des inscriptions avec la mise en place de la plateforme RdvPermis (plateforme qui permet de réserver en ligne son rendez-vous pour l’examen pratique du permis de conduire), nouvelles mesures liées à l’attribution des places d’examen en 2025 pour raccourcir les délais d’attente et renforcer l’accessibilité du permis. Face à une concurrence de plus en plus intense, l’adaptation aux nouvelles réglementations et à la transition écologique deviennent des leviers pour maintenir cette trajectoire ascendante ;

-les TPE-PME des transports routiers de fret de proximité de l'échantillon poursuivent leur croissance avec une progression de CA de 4,5 % en valeur au 1er trimestre 2025, mais avec un effet de base nettement favorable. En effet, selon la Fédération nationale du transport routier, comme au précédent trimestre, les chefs d’entreprise constatent majoritairement une diminution de leur activité lors du 1er trimestre 2025. Elle indique également que les effectifs de conducteurs stagnent par rapport aux précédents trimestres et demeurent inférieurs à ceux de la période sanitaire. Quant aux investissements, à savoir les renouvellements des parcs, ils régressent au 1er trimestre 2025 et restent en deçà de leur niveau moyen. Toutefois, selon le cabinet Altares, les défaillances ont reculé de 3,7 % au 1er trimestre 2025 pour les entreprises du transport routier de marchandises ;

-les pharmacies de l’échantillon affichent toujours un CA en hausse : + 3,3 % au 1er trimestre 2025 en glissement annuel. Toutefois, selon les dernières tendances Extencia (cabinet d'expertise comptable spécialiste des officines) sur le secteur, la situation est plus nuancée qu’il n’y paraît : les structures de plus grande taille enregistrent des croissances notables tandis que la situation est plus difficile pour celles de taille plus modeste. En outre, selon l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine), cette croissance est trompeuse car principalement imputable aux médicaments chers, dont les marges restent plafonnées, qui découle d’un transfert de prescriptions hospitalières vers la ville. Les volumes de vente sont globalement en baisse, avec un effet ciseaux amplifié par une baisse des prix des médicaments remboursables. La hausse des frais de personnel et des charges externes pèse sur la rentabilité des officines et sur leur capacité d’investissement. Cela entraîne une dégradation des trésoreries et des tensions sur le financement. Les officines en milieu rural peinent, ainsi, à trouver des repreneurs, accentuant le phénomène de désertification médicale ;

-après la baisse de CA du précédent trimestre, l'activité des entreprises de conseil en systèmes et logiciels informatiques de l'échantillon progresse de 2,4 % au 1er trimestre 2025 par rapport à la même période de l'année précédente. Selon le syndicat professionnel des entreprises du numérique Numeum et le cabinet d’études informatiques PAC, une croissance modérée devrait se poursuivre en 2025. Pour rester compétitives, les entreprises du secteur doivent continuer à innover, notamment en s’appuyant sur l’intelligence artificielle et la cybersécurité, tout en identifiant de nouveaux relais de croissance. Elles doivent également mobiliser les ressources financières nécessaires pour soutenir l’innovation technologique, mais aussi accélérer l’adoption de technologies telles que l’IA générative et de solutions contribuant à la transition écologique et climatique ;

-les opticiens de l'échantillon affichent un 3e trimestre consécutif de hausse d’activité : + 1,5 % en valeur au 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024. Selon Xerfi, dans un contexte inflationniste, les opticiens n’ont, toutefois, augmenté leurs prix de vente moyen que de façon modérée : + 1 € sur un an, hausse similaire à celle observée en 2023. De plus, le secteur continue de bénéficier d’une demande soutenue pour des solutions optiques avancées, portée par la prévalence croissante des troubles visuels au sein d’une population vieillissante. Par ailleurs, selon les données du Conseil national de l’Ordre des Médecins, 55 départements sont en situation de sous-démographie ophtalmologique, dont 26 se distinguent par une proportion de personnes âgées de plus de 60 ans nettement supérieure à la moyenne nationale. Dans ce contexte, les opticiens, dont le maillage territorial est homogène, pourraient jouer un rôle accru dans le parcours de soins visuels ;

-les garages automobiles de l’échantillon voient leur CA stagner (+ 0,1 %) au 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024. L’Observatoire des sinistres de collision automobile de l’association professionnelle SRA (organisme professionnel proposant des études et des actions visant à réduire à la fois le nombre et le coût des sinistres) indique une progression des coûts de réparation s’élevant à 6,2 % entre 2023 et 2024. Cette hausse s’explique par l’augmentation des prix des pièces détachées (+ 7,3 % sur un an), de la main d’œuvre (+ 5,1 %) et des ingrédients de peinture (+ 5 %). En outre, le nombre moyen de pièces endommagées par sinistre est en augmentation, en raison de la conception plus sophistiquée des véhicules, entraînant une hausse du nombre de pièces remplacées (71,7 % en 2024 contre 68 % en 2020). Par ailleurs, les coûts de réparation des véhicules électriques (+ 14,3%) et hybrides (+ 15,7 %) sont plus élevés que le coût moyen des réparations de véhicules toutes énergies confondues.

Secteurs dont le CA a baissé par rapport au 1er trimestre 2024. Pour les secteurs suivants, l'activité a été en baisse au 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024 :

-les restaurants traditionnels de l’échantillon poursuivent leur recul d’activité : - 5,4 % au 1er trimestre 2025 sur les 12 derniers mois. Selon la 22e revue stratégique de Food Service Vision (leader en Europe de l’intelligence économique de la filière restauration), les restaurants traditionnels souffrent toujours d’une baisse de fréquentation et d’arbitrages de consommation dans un contexte inflationniste persistant. Le ticket moyen progresse sous l’effet de l’inflation. Selon le cabinet comptable Extencia (voir ci-avant), le secteur de la restauration traditionnelle continue de faire face à plusieurs défis tels que la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières, les changements d’habitudes de consommation, la durabilité, la pénurie de main d’œuvre, mais aussi la forte concurrence des restaurants rapides ou des cafés-boulangeries qui obligent les restaurateurs traditionnels à repenser leur offre pour rester compétitifs. Selon Altares, le taux de défaillance des entreprises du secteur a augmenté de 12 % au 1er trimestre 2025 (voir dépêche https://rfcomptable.grouperf.com/actu/55692.html ) ;

-les commerces de détail de viandes de l'échantillon affichent un 4e trimestre consécutif de baisse de CA : - 3,4 % en valeur au 1er trimestre 2025 en glissement annuel. Les boucheries continuent de souffrir en raison de la baisse continue de la production de viande (- 1,8 % en 2025 selon l’institut de l’élevage). En parallèle, la consommation reste plutôt soutenue malgré les pressions persistantes sur le pouvoir d’achat des ménages. En effet, selon le cabinet d’études Xerfi, la consommation des ménages en viandes a de nouveau progressé avec un rythme, toutefois, ralenti (+ 1,2 % en 2024 contre + 6,1 % en 2023). Ce déséquilibre entre l’offre et la demande ainsi que la hausse des coûts de production (énergie, transport, matières premières) entraînent une forte augmentation des prix. Les professionnels de la filière devront revoir leur stratégie tarifaire à la hausse sur l’ensemble de la chaîne de valeur (découpes, plats cuisinés, …) pour pouvoir s’adapter à ce contexte économique tendu ;

-le CA des entreprises de maçonnerie poursuit sa diminution lors du 1er trimestre 2025, même si celle-ci est moins marquée que lors des précédents trimestres : - 3 % à prix courants comparativement au 1er trimestre 2024. Selon le rapport Altares du 1er trimestre 2025, les structures du secteur restent dans le rouge avec une hausse des défaillances de 5 % sur un an. La Capeb confirme les difficultés dans sa note de conjoncture du 1er trimestre 2025, avec une baisse de l’activité en volume de 6,5 %, soit la plus forte diminution de tous les corps de métier. Elle note également que plus d'une structure du bâtiment sur cinq déclare des besoins de financement liés à la baisse d'activité ou à l'allongement des délais de paiement clients ;

-les difficultés persistent pour les TPE-PME de la construction de l’échantillon avec un repli d’activité de 2,6 % en valeur au 1er trimestre 2025. Dans sa note d’avril 2025, la Fédération française du bâtiment (FFB) précise que les taux de crédit immobilier poursuivent leur baisse, entraînant une reprise de la production dans le neuf, même si cette bonne dynamique reste fragile. Les mises en chantier de logements poursuivent leur redressement, portées par le collectif, soutenues par le plan d’Action logement et de CDC habitat (filiale de la Caisse des dépôts et consignations ayant pour mission principale la gestion du patrimoine immobilier public). L’individuel renoue avec une dynamique positive tout comme les ventes de promoteurs aux particuliers. Le non résidentiel neuf se tasse, pénalisé par les bâtiments industriels et les bureaux. Le marché de l’entretien-amélioration fléchissait en fin d’année, y compris pour la rénovation énergétique. La Capeb indique, de son côté, un recul du volume d’activité de 5 % au 1er trimestre : la baisse de la construction neuve reste marquée mais s’atténue tandis qu’elle se creuse dans l’entretien-amélioration ;

-après deux trimestres de stabilité, les boulangeries-pâtisseries de l'échantillon enregistrent un net repli de leur CA : - 2,4 % en valeur au 1er trimestre 2025, sur 12 mois glissants. L'effet de base était, toutefois, défavorable, au regard de la nette hausse enregistrée lors du 1er trimestre 2024. Elles continuent d’être impactées par les coûts de l’énergie et par la concurrence des chaînes industrielles de boulangerie qui proposent des produits moins chers. La hausse des prix des matières premières, notamment du beurre et des œufs, a pesé sur l'activité de janvier (vente des galettes des rois). De plus, les boulangeries sont concernées par une nouvelle taxe sur les emballages, entrée en vigueur le 1er janvier 2025, qui leur impose de payer une contribution pour chaque passage en caisse. Parallèlement, l’élargissement de l’offre de restauration salée représente un levier de croissance. Selon Strateg’eat (cabinet de conseil en foodservice), elles concurrencent de plus en plus les restaurants sur le créneau du déjeuner grâce à des prix moins élevés ;

-les hôtels de l'échantillon affichent un recul de CA de 2,4 % au 1er trimestre 2025 par rapport au 1er trimestre 2024. Selon Atout France (agence de développement touristique de la France), les taux d’occupation des hôtels en janvier et février 2025 restent stables sur l’ensemble du territoire métropolitain avec une hausse dans certaines métropoles régionales (Marseille + 11 points et Toulouse + 12 points). Cette progression est portée principalement par la clientèle étrangère et la croissance des arrivées aériennes internationales vers la France métropolitaine (+ 13 %). Les perspectives pour l’industrie hôtelière s’avèrent positives pour les prochains mois. En effet, 67 % des Français ont l’intention de partir en vacances au printemps, dont 75 % envisagent de séjourner en France ;

-les commerces de détail de fleurs, plantes, graines, etc. enregistrent une baisse de CA de 1,9 % en valeur au 1er trimestre 2025 en glissement annuel. La consommation des ménages en fleurs et plantes a reculé dans un contexte économique complexe. De plus, le secteur fait face à plusieurs enjeux tels que l’incertitude météorologique, la concurrence des grandes surfaces qui continuent de peser sur les petites boutiques traditionnelles, les conditions de travail, la santé des professionnels avec l’exposition aux pesticides ou les enjeux réglementaires et climatiques (zones à faibles émissions/ZFE, rareté d’eau, CO2). Cependant, selon Xerfi, une progression de chiffre d’affaires est attendue sur l’année 2025. Les professionnels vont devoir investir davantage dans le numérique (sites Internet, réseaux sociaux, offres d’abonnement, etc.), ce qui leur permettra d’optimiser leurs ventes et leur logistique. Selon les Echos, les animaleries résistent mieux grâce à l’augmentation des volumes d’achats, portés principalement par le e-commerce ;

-l’indice de chiffre d’affaires des entreprises de coiffure de l’échantillon révèle un 4e trimestre consécutif de baisse : - 1,7 % au 1er trimestre 2025 en glissement annuel, avec un effet de base défavorable. Selon le dernier rapport Altares, après avoir enregistré un record du nombre de défaillances en 2024, elles tentent de résister au 1er trimestre 2025. La concurrence s’intensifie entre les grandes enseignes, les salons indépendants et la coiffure à domicile, avec en parallèle, l’essor du « do it yourself » (« faire soi-même »). Les visites tendent à s’espacer, pénalisant le CA des entreprises du secteur. On note également des difficultés de recrutement ou de fidélisation des salariés. La diversification des offres et des services proposés ou la digitalisation des prises de rendez-vous constituent, toutefois, des atouts pour les structures qui les proposent.

CNOEC, « Image PME : 1er trimestre 2025, Analyse nationale », juin 2025